Catégorie : Point nutrition

  • Les matières grasses

    Les matières grasses

    Les matières grasses

    Les lipides

    Les lipides, communément appelés « les graisses » sont des molécules généralement constituées d’acides gras.

    Il existe 2 grandes catégories d’acides gras : les acides gras saturés et les acides gras insaturés. Dans les insaturés, on retrouve les acides gras mono-insaturés et les acides gras polyinsaturés.

    Il existe une catégorie à part : les acides gras trans (industriels et ménagers), mais j’en reparlerai un peu plus bas.

    Les triglycérides (forme sous laquelle nous stockons nos réserves de graisse) et le cholestérol font partie des lipides.

    On peut différencier les graisses en fonction de si elles sont cachées ou ajoutées. Si elles font partie intégrante de l’aliment, elles sont alors cachées (viande, poisson, œuf, fromage, avocat, etc.). Les graisses ajoutées correspondent alors aux huiles, au beurre, etc.

    Caractéristiques des lipides

    1g de lipides apporte 9 kilocalories à l’organisme, ce qui est en effet plus que les glucides ou protéines.

    En revanche, les lipides sont indispensables à l’organisme. Ils constituent les membranes de nos cellules, composent 60% de notre cerveau, jouent un rôle dans l’immunité, les réactions inflammatoires, la cicatrisation, etc.

    Il existe d’ailleurs des acides gras essentiels, c’est-à-dire qui ne sont pas produits par notre organisme et qu’il faut absolument apporter par l’alimentation. C’est le cas de l’acide linoléique (un oméga-6) et de l’acide alpha-linolénique et du DHA (des oméga-3). Le DHA se trouve notamment dans les poissons gras.

    Alors non, supprimer les graisses de son alimentation n’est pas la bonne solution pour perdre du poids et/ou préserver sa santé.

    Le gras, c’est la vie ! Nous pouvons le dire sans tabou. Il suffit simplement de bien les choisir afin d’apporter à l’organisme des lipides de qualité et en juste quantité.

    L’utilisation des matières grasses

    Le point de fumée est la température à laquelle les matières grasses commencent à se dénaturer et donc à se dégrader. A partir de là, ces graisses deviennent dangereuses pour la santé.

    C’est pourquoi il vaut mieux choisir ses matières grasses en fonction de ce que l’on veut faire :

    • Cuisson : l’huile d’olive, riche en oméga 9, est intéressante et peut être chauffée sans se dégrader mais pas à trop grande température
    • Friture : il faut privilégier des huiles plutôt riches en acides gras saturées. Bien que les acides gras saturés ne soient pas idéaux pour la santé, ils permettent un point de fumée plus haut et donc une cuisson à haute température sans se dégrader. Etant donné que la friture est un mode de cuisson à limiter de manière général, ce n’est pas grave d’utiliser une huile moins qualitative nutritionnellement à l’occasion pour éviter la création de composés toxiques. Il s’agit donc des huiles de coco ou d’arachide par exemple.
    • Assaisonnement (sauce salade par exemple) : Les huiles de colza, lin ou noix sont idéales car riches en oméga 3 qui est un acide gras essentiel que la population ne consomme généralement pas assez. Ces huiles ne se cuisent pas.

    Le beurre quant à lui, est à limiter pour les cuissons car il se dégrade très rapidement à la chaleur. En revanche, cru, il peut très bien être consommé en quantité raisonnable.

    Il existe également les margarines que je déconseille en général car ces sont des matières grasses très raffinées (trop transformées) avec un tas de choses rajoutées par les industriels.

    La composition et la qualité des lipides

    Alors selon vous, quelle matière grasse contient le plus de lipides ? Et bien c’est l’huile. Elle en contient 100% contre 82% pour le beurre, et 30% pour les crèmes. Mais cela ne détermine en rien leur qualité.

    L’origine, animale ou végétale, des graisses n’est pas vraiment un critère de qualité. Les poissons gras contiennent de très bonnes graisses (oméga 3) contrairement à l’huile de palme qui est à limiter.

    Concernant les huiles, choisissez les extra-vierges, elles sont de bien meilleure qualité.

    Les très mauvais acides gras

    Reparlons à présent des acides gras trans industriels et ménagers.

    Ces sont des acides gras que l’on retrouve soit dans les produits industriels (ex : graisses hydrogénées, inter-estérifiées, émulsionnées,…) ou lorsque l’on fait trop chauffer certaines huiles (huile d’olive qui fume par exemple).

    Ce sont des acides gras extrêmement nocifs et les seuls à vraiment supprimer de son alimentation.

    Attention, ils ne sont pas à confondre avec les acides gras trans naturels que l’on peut retrouver par exemple dans les produits laitiers.

    Point santé

    La dyslipidémie est une perturbation du métabolisme lipidique qui entraîne des taux de graisses (triglycérides et cholestérol) anormalement élevés dans le sang.

    Conclusion

    On pourrait parler des graisses pendant des heures car c’est un sujet complexe, mais je pense que vous avez ici les premières clés pour faire les bons choix.

    Retrouvez le quiz sur les matières grasses sur mon profil Instagram dans ma story à la une « Quiz ».

    Si vous vous posez d’autres questions, que vous souhaitez savoir ce qui serait adapté pour vous ou que vous avez une dyslipidémie, n’hésitez pas à me contacter ou à prendre rendez-vous.

  • La dénutrition

    La dénutrition

    La dénutrition

    La dénutrition, mais qu’est-ce que c’est ?

    La dénutrition est une pathologie présente en France qui représente un réel problème de santé publique. Cela correspond à des apports alimentaires (énergétiques et protidiques notamment) insuffisants par rapport aux besoins d’une personne.

    La HAS (Haute Autorité de Santé) a défini des critères pour diagnostiquer la dénutrition.

    D’accord, mais qui est concerné ?

    La dénutrition survient lorsque :

    • Soit les apports nutritionnels sont diminués : perte d’appétit, altération du goût et/ou de l’odorat, nausées, vomissements, isolement social, … ce qui peut être généré pas une multitude de facteurs
    • Soit les besoins sont augmentés : maladies provoquant un hypercatabolisme (cancers, opérations, fièvre, …), dépense énergétique plus importante (déambulation chez une personne âgée présentant des troubles cognitifs par exemple), …
    • Soit les apports nutritionnels sont diminués ET  les besoins augmentés dans le même temps

    Ainsi, la dénutrition peut se manifester à n’importe quel âge et dépendre de plusieurs facteurs.

    Il existe tout de même des personnes plus à risque qui sont : les personnes âgées, les personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative telle que la maladie d’Alzheimer, les personnes atteintes d’un cancer et les personnes hospitalisées.

    Quelques chiffres

    • La dénutrition touche 2 millions de patients1 dont 400000 personnes âgées à domicile2, soit 4 à 10% des personnes âgées de plus de 70 ans à domicile3.
    • 40% des personnes âgées sont hospitalisées pour des conséquences de la dénutrition4.
    • La dénutrition représente 40% des malades ayant un cancer5 et 40% des malades d’Alzheimer6.

    Les conséquences de la dénutrition

    La dénutrition augmente le risque de mortalité et de comorbidités.

    En effet, elle implique une diminution des défenses immunitaires donc un risque majeur d’être victime d’une quelconque infection. Elle engendre une altération de diverses fonctions physiologiques (cicatrisation par exemple).

    Aussi, elle provoque une perte de poids mais notamment une perte de la masse musculaire ce qui majore le risque de chute.
    Il y a de réelles répercussions psychiques et relationnelles.

    La spirale de la dénutrition
    d’après Monique Ferry

    Quels signes d’alerte ?

    Plusieurs signes peuvent vous alerter :

    • Une perte de poids involontaire (des vêtements trop grands, une montre qui glisse, etc.)
    • Une perte d’appétit
    • Des chutes à répétition
    • L’état du réfrigérateur (vide ou bien rempli de produits abîmés et/ou périmés)
    • Une perte d’autonomie
    • Un isolement social
    • Un animal de compagnie obèse

    Soyez attentifs à ces signes et à vos proches notamment âgés.
    Attention, une personne en situation d’obésité ou en surpoids peut être dénutrie.

    Que dois-je faire ?

    Si vous avez le moindre doute, il est préférable de contacter votre médecin traitant et/ou un diététicien-nutritionniste. Ce dernier pourra alors vous conseiller sur l’alimentation à adopter et vous accompagner tout le long de la prise en charge.

    Pour la première fois en 2020, la semaine de la dénutrition s’est tenue afin de sensibiliser la population sur cette pathologie en menant des actions de prévention.

    Sources
    1. SFNEP Société Francophone Nutrition Clinique et Métabolisme
    2. Quillot Didier, Thibault Ronant,…
    3. HAS
    4. Möwe & coll., 1994
    5. SFNEP Société Francophone Nutrition Clinique et Métabolisme
    6. Fiche pratique Alimentation & Dénutrition, France Alzheimer & Maladies Apparentées.